Dans notre propre administration, de plus en plus de nouveaux retraités font le choix de la réserve. Loin de nous l’image de nouveaux retraités nostalgiques, ayant du mal à couper le cordon ombilical avec leur juridiction d’origine, puisque l’administration ne les y affecte pas en qualité de réservistes. Il s’agit bel et bel d’un problème de pouvoir d’achat qui se pose à eux, dans leur nouvelle vie.
La revue Rfi, la voix du monde résume parfaitement la situation : « Les retraités veulent défendre leur pouvoir d’achat contre deux décisions d’Emmanuel Macron. La première concerne l’augmentation de la CSG, la Contribution sociale généralisée. Un impôt que le président Macron a augmenté sur les pensions de retraite de 1,7%, depuis janvier dernier afin de compenser la suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du privé. Cette augmentation concerne 60% des retraités. La seconde concerne le quasi gel des pensions : habituellement, les retraites augmentent proportionnellement au coût de la vie. Mais pas en 2019, ni en 2020 : pour les deux années qui viennent, les retraites n’augmenteront que de 0,3%, contre une inflation de 1,6% selon les prévisions. ». On sait aujourd’hui qu’elle dépassera les 2% .
La désindexation des retraites est une mesure gravissime : « 80% des retraités vont s’appauvrir à l’horizon 2020 », poursuit la revue Rfi. La sous-indexation des pensions de retraite représenterait une moyenne de 720 € par an pour 80% des retraités (560 € pour l’ensemble des retraités). Sachant que le montant moyen des pensions de retraite est inférieur à 1 400 euros par mois. L’impact, au quotidien, est conséquent.
Pyramide des âges des retraités du régime général
en paiement au 31 décembre 2016
et cumulant une activité salariée en 2017