RÉFORME DES RETRAITES : ATTENTION DANGER !

LES 3 ET 4 JANVIER DERNIERS, LA PREMIÈRE MINISTRE ÉLISABETH BORNE RECEVAIT LES PARTENAIRES SOCIAUX POUR UNE ULTIME SESSION DE « CONCERTATIONS », AVANT LA PRÉSENTATION FINALE LE 10 JANVIER. CÔTÉ FONCTION PUBLIQUE, STANISLAS GUÉRINI A REÇU EN BILATÉRALE LES ORGANISATIONS SYNDICALES REPRÉSENTATIVES, DONT L’UNSA EN LA PERSONNE DE LUC FARRÉ, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’UNSA FONCTION PUBLIQUE. LE PROJET DU GOUVERNEMENT SERA PRÉSENTÉ EN CONSEIL DES MINISTRES LE 23 JANVIER, POUR UNE ENTRÉE EN VIGUEUR À LA FIN DE L’ÉTÉ.

LE POINT SUR CE DOSSIER IMPORTANT QUI NOUS CONCERNE TOUS :

UN REPORT DE L’ÂGE LÉGAL DE DÉPART DE 62 À 64 ANS
Le projet initial du gouvernement serait de repousser l’âge légal de départ en retraite, de 62 ans à 64 ans, à un rythme progressif de quatre mois par an. Ainsi, il atteindrait 64 ans en 2030. La 1re génération concernée par le recul de l’âge de départ sera celle née au 2e semestre 1961. L’âge d’annulation de la décote restera fixé à 67 ans.

UNE RETRAITE MINIMALE À 1200 € ?
Le projet du gouvernement prévoit l’instauration d’un montant minimum de pension pour les futurs retraités avec une carrière complète. Celui-ci est fixé à 85 % du Smic, soit environ 1 200 € net.

LA SUPPRESSION DES RÉGIMES SPÉCIAUX
Le gouvernement compte supprimer les régimes spéciaux de retraite, uniquement ceux qui permettent aux bénéficiaires de partir à la retraite avant l’âge légal. Ne seraient concernés que les nouveaux recrutés, la fameuse clause du grand-père, déjà appliquée à la SNCF depuis la réforme de 2018.

RETRAITÉS DE LA FONCTION PUBLIQUE
Les échanges, fin octobre 2022, entre l’UNSa Fonction Publique et le ministre de la Fonction publique ont permis de confirmer :

• Pas de modification de la structure du système de retraite des agents publics.
• Pas de remise en cause du calcul sur l’indice détenu pendant les 6 derniers mois.
• Pas de remise en cause du service actif actuel. Néanmoins, il reste des zones d’ombre sur ce que pourrait devenir ce service actif pour les nouveaux entrants de la fonction publique.

LA PRISE EN COMPTE DES CARRIÈRES LONGUES
Le gouvernement promet de prendre en compte les carrières longues. Le ministre du Travail Olivier Dussopt a proposé la création d’un dispositif « carrières très longues », pour permettre à ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans de partir quatre ans avant l’âge légal. En attendant, toujours rien sur la pénibilité, l’emploi des seniors ou la garantie d’une retraite en bonne santé. Le gouvernement s’apprête à faire passer au forceps une réforme des retraites brutale, injuste et injustifiée.

Il s’agit en effet d’une réforme sans vrai fondement, mais avec une vraie casse sociale en perspective :

• Aujourd’hui, l’âge réel de départ à la retraite s’établit déjà en moyenne à plus de 63 ans. Pour sauvegarder un montant de retraite acceptable, les salariés préfèrent partir plus tard. Et les effets des réformes précédentes ne se sont pas encore fait sentir complètement !

• Après le « quoi qu’il en coûte », pour rassurer les syndicats patronaux, Emmanuel Macron est revenu à ses fondamentaux idéologiques : baisse des impôts sur les sociétés et baisse des impôts de production. Tout cela dans un contexte budgétaire tendu alourdi de très nombreuses mesures de soutien aux entreprises depuis 2020. Les fonctionnaires, eux, attendent toujours une vraie revalorisation du point d’indice et des évolutions de carrière réelles qui leur permettraient une retraite décente !

POUR L’UNSa, RIEN N’A CHANGÉ. FACE À CETTE RÉFORME DES RETRAITES, NOUS DISONS : NI 1 JOUR, NI 1 MOIS, NI 1 AN DE PLUS !

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