Réforme des retraites : l’UNSa toujours mobilisée et efficace

NOTRE CAPACITÉ À IMAGINER DES SOLUTIONS ALTERNATIVES QUI PRÉSERVENT LES SALARIÉS, À LES EXPLIQUER ET À LES PORTER DEVANT L’OPINION PUBLIQUE DEVRAIT PERMETTRE DE CONVAINCRE L’EXÉCUTIF DE LES REPRENDRE À SON COMPTE. C’EST NOTRE IDENTITÉ.

L’UNSa n’est pas demandeuse d’une telle réforme. Mais, comprenant la volonté du gouvernement de la porter jusqu’au bout, elle a fait le choix de l’efficacité en pesant sur le contenu. C’est la raison pour laquelle elle a structuré son action sur deux axes : d’une part, développer propositions et argumentaire ; de l’autre, mobiliser les salariés concernés, au bon endroit et au bon moment.

DÉJÀ DES AVANCÉES
Grâce à la proposition de l’UNSa — acceptée par le gouvernement —, l’application de la réforme est repoussée à la génération 1974, et non pas 1963 comme initialement prévu. Et ce n’est pas rien… Surtout parce que l’UNSa a également gagné, pour tous, que 100 % des droits dans le régime actuel restent acquis. Nous mettrons également à profit cette période de transition afin de reconstruire les carrières des salariés qui entreraient dans le nouveau système.

L’UNSa n’a cessé de marteler que l’âge pivot à 64 ans, dès 2022, proposé par le Premier ministre était une ligne rouge. Nous avons proposé des solutions afin de financer le régime de retraite. Notre opposition résolue à cette mesure injuste et punitive a fait évoluer le gouvernement.

Si l’équilibre du régime par répartition est important, l’UNSa conteste son urgence et l’option choisie. Les modalités proposées par l’exécutif sont inacceptables. Le Premier ministre a donné des premiers signes de souplesse avec la Conférence de financement qui s’est tenue le vendredi 10 janvier, au cours de laquelle l’UNSa a cherché, comme toujours, à faire bouger les lignes.

Parallèlement à ces discussions, l’UNSa mène le combat auprès de l’opinion publique. C’est un enjeu majeur, et on a vu dans les sondages des derniers jours que notre stratégie avait un impact sur l’appréciation des Français, notamment sur la mesure d’âge. La mobilisation de l’UNSa sera donc totale en restant sur un objectif strictement syndical et en visant l’efficacité. À ce titre, elle envisagera toutes les formes d’actions nécessaires.

Nous n’avons pas fait le choix d’une opposition politisée exigeant le retrait complet, total et définitif de la réforme du gouvernement. Ce choix est, pour nous, une impasse. Sauf à obtenir totalement satisfaction, il laissera les salariés démunis et frustrés. Nous ne voulons pas les abandonner. Notre détermination reste entière pour négocier les plus grandes avancées ou les moindres reculs. Quand certains attendent le grand soir, l’UNSa préfère se préoccuper de tous les petits matins difficiles que vivent les salariés.

L’UNSa poursuivra donc son action au quotidien. Conditions de la transition (en particulier dans les secteurs qui ont commencé ou commenceront des négociations), retrait de la mesure d’âge, fonction publique, pénibilité, emploi des seniors, prise en compte des droits acquis… Il y a encore des gains à obtenir ou des reculs à éviter.

DES PREMIÈRES ESTIMATIONS DE PENSION QUI DOIVENT ÊTRE PRECISÉES Le gouvernement a mis en ligne les premières estimations de pension entre les deux systèmes. Attendues depuis près d’un an, ce sont des premières approches, qui méritent toutes d’être précisées. Plusieurs annonces faites par le Premier ministre, jeudi 19 décembre, concernent directement les agents publics :

  • une concertation sur l’ouverture de la retraite progressive,
  • l‘aménagement des fins de carrière, en particulier à l’hôpital,
  • une concertation sur la « garantie des six derniers mois »,
  • des discussions sur l’âge d’équilibre (âge pivot),
  • des discussions sur la rémunération des enseignants et des chercheurs qui permettront d’inscrire dans deux lois de programmation des trajectoires de revalorisation.

Ces annonces complètent les discussions déjà prévues autour de la prise en compte des primes, de la pénibilité et des transitions. L’UNSa fonction publique participera avec détermination à toutes ces concertations et poursuivra ses exigences pour chaque catégorie d’agents des trois versants de la fonction publique.

Les premières simulations parues sur le portail de l’intranet justice ne s’adressent pas aux agents nés avant 1975, non concernés directement par le système universel. Elles ne concernent pas non plus les corps particuliers tels que les greffiers et DSGJ dans la Justice. Et elles n’indiquent en rien le déroulé de carrière.

Dans le cas-type d’une adjointe administrative qui finit attachée d’administration, le moment dans la carrière du passage en catégorie B, puis A et le reclassement qui s’ensuit, implique un échelon terminal différent d’un attaché qui a fait toute sa carrière dans cette catégorie. Les estimations dans le système actuel donnent la même pension, à quelques euros près. Dans le système universel, les pensions diffèrent d’environ 200 euros. On peut y voir l’effet de taux de primes différent suivant les catégories, mais les différences salariales traduites en points cotisés pour une fonctionnaire qui a progressé de catégorie semblent minimalistes. L’échelon terminal n’est nulle part précisé.

Entre les estimations dans le rapport Delevoye du 18 juillet et celles affichées aujourd’hui, pour les attachés d’administration, secrétaires administratifs et adjoints d’administration, les estimations hors système universel ou dans le système universel ont fortement progressé (+ 600 à 800 € pour les attachés + 300 € pour les secrétaires, + 200 € pour les adjoints).

Cependant, il n’est pas tenu compte des enfants, des carrières interrompues, des temps partiels, ce qui sont des points essentiels et notamment dans un secteur comme les services judiciaires où le taux de féminisation dépasse les 80% dans certains corps.

LA PLUS GRANDE TRANSPARENCE EST ATTENDUE
Pour l’UNSa, ces estimations ne sont qu’une toute première approche. Elle attend d’autres cas qui tiennent compte de différentes situations : carrières interrompues, temps partiels, prise en compte des enfants… Ces modèles doivent être communiqués en toute transparence.

L’UNSa Justice a réaffirmé également son opposition à un quelconque âge pivot ou âge d’équilibre, les paramètres de calcul du « futur système à points » ne sont toujours pas connus, tout comme le montant de la valeur du point.

Aujourd’hui encore, la question de la pénibilité n’est pas entendue à la hauteur de nos attentes. L’UNSa Justice revendique l’ouverture de réelles discussions sur le sujet.

Nos demandes relatives à l’intégration des primes et heures supplémentaires ou à la RAFP n’ont pas encore reçu de réponses claires !… Pour la première organisation syndicale de ce ministère, cette absence de réponse conditionne toujours et encore notre opposition à cette réforme !…

L’UNSa Justice appelle tous les personnels à maintenir la pression sur nos dirigeants.

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