26 novembre – 1er décembre 2019
APRÈS 6 ANNÉES DE PRÉSIDENCE, L’UNSA SJ A REMIS SON MANDAT AUX COLLÈGUES ALLEMANDS POUR LES 3 ANNÉES À VENIR. LES PARTICIPANTS REPRÉSENTANT 14 PAYS, EUROPÉENS ET ASSOCIÉS ( JAPON, CORÉE DU SUD ET TUNISIE), ONT FÉLICITÉ LE BUREAU SORTANT POUR SON EXCELLENT TRAVAIL.
Les temps forts du rapport du vice-président français, Hervé Bonglet, devant les collègues de l’E.U.R et les représentants du gouvernement portugais :
« Je voudrais en préambule remercier devant vous Vivien, notre président ainsi que tout le bureau de l’E.U.R, Franck Le-Guern, secrétaire général, Catherine Assioma, trésorière, sans oublier Philippe Gilabert qui a débuté le mandat ! Vivien, je tenais à te féliciter et te dire que tu as les remerciements du bureau national de l’UNSa SJ pour toute l’activité que tu as réalisée au profit de l’E.U.R. La tâche n’était pas simple et pourtant, tu as fait reconnaître l’E.U.R au sein des institutions européennes tout au long de ton mandat ! Tu as également fait venir de nouveaux membres dans notre Union. Tu as en ce sens totalement rempli les objectifs
pour lesquels tu t’étais présenté à Malaga ! »
Il a rappelé l’attachement de l’UNSa à l’E.U.R., créée en dehors de toute appartenance politique, religieuse ou philosophique, ainsi que les objectifs qui l’animent depuis 50 ans :
- la participation à la création, au développement ainsi qu’à l’harmonisation du droit sur le plan européen et international ;
- la représentation et la sauvegarde des intérêts professionnels des membres de l’E.U.R sur le plan européen et international ;
- la défense, à la demande de l’organisation professionnelle nationale intéressée, des intérêts de ses membres auprès du gouvernement national concerné ;
- l’entretien de relations culturelles et confraternelles au-delà des frontières des États ;
- la promotion de la culture juridique par des échanges d’informations, études de sujets communs et jumelages, afin de soutenir et de promouvoir l’intégration communautaire européenne.
« L’E.U.R., bien qu’à vocation européenne, ne s’est pas interdit les contacts au-delà de son continent d’origine et a ouvert à des organisations non européennes la possibilité d’adhérer en qualité de membre associé, c’est un signe de maturité et de richesse. »
Hervé Bonglet a ensuite présenté l’UNSa SJ en France, précisant tout d’abord sa représentativité :
« Nous avons eu des élections professionnelles dans toute
la fonction publique française. Au ministère de la Justice, notre organisation syndicale reste la première tant au niveau ministériel qu’au niveau de la direction des services judiciaires.
L’UNSa SJ est ainsi passée de 29 % en 2014 à 31,5 % en 2018, soit 2 points et demi d’augmentation alors que la participation à ces élections a baissé de plus de 7 %. Nous sommes représentés dans toutes les cours d’appel sauf en Guadeloupe (Basse-Terre) et en Polynésie Française (Papeete) ». Puis il a évoqué les principaux dossiers de l’année écoulée, particulièrement ceux concernant les greffiers, directeurs de services de greffe et personnels des tribunaux depuis l’assemblée générale de Bucarest : la cartographie des juridictions, la réforme des retraites et celle de la fonction publique. En effet, « le gouvernement français a décidé de fusionner les tribunaux d’instance, les greffes des tribunaux du travail et les tribunaux de grande instance. Et ce, contre l’avis unanime de toutes les professions juridiques (magistrats, greffiers, avocats et huissiers). Cette réforme fait de facto disparaître environ 200 juridictions. Nous avons dénoncé une politique comptable au détriment du service rendu au public tant en termes de proximité qu’en termes de gratuité ! Depuis le vote de cette loi, nous travaillons à obtenir des compensations au niveau statutaire et financier.«
Quant au projet réforme des retraites : « Il prévoit de changer la méthode de calcul des pensions et retraites, et notamment celles des fonctionnaires. C’est un changement fondamental qui va impacter à la baisse les retraites des collègues qui ont plus de 15 ans de service ».
Enfin, la loi de transformation de fonction publique revisite le statut des fonctionnaires et l’action de leurs représentants syndicaux :
« C’est une attaque en règle de nos prérogatives en matière de mutation des personnels. Cette réforme a été votée en août 2019, avec mise en œuvre dès janvier. »
Elle suscite de vives inquiétudes, « notamment celle de voir certains syndicats disparaître aux prochaines élections par manque de moyens. Heureusement, l’UNSa a de solides fondations au niveau de la justice, mais cela reste inquiétant ».
En conclusion, Hervé Bonglet a manifesté toute la solidarité de l’organisation française pour les collègues portugais qu’il a félicités pour leur engagement sans faille.